Sur internet, le contenu est roi. En 60 secondes les socionautes :
- partagent 46 200 nouvelles publications sur Instagram,
- publient 2,1 millions de Snaps,
- regardent 4,5 millions de vidéos et
- 1 million de personnes se connectent sur Facebook.
La durée de vie du contenu fait référence au temps moyen pendant lequel du contenu apparait sur le fil s’actualité de ton audience. On va explorer à quoi cette durée de vie fait référence dans l’article d’aujourd’hui.
Les internautes sont très certainement saturés de contenu. La quantité de contenu publié par jour et la tendance des réseaux sociaux tend à favoriser le contenu éphémère rendent les publications sur les réseaux sociaux désuètes de plus en plus rapidement.
Pourquoi connaitre la durée de vie de ton contenu sur les réseaux sociaux ?
Connaitre la durée de vie du contenu sur les réseaux sociaux aide à plusieurs niveaux :
Mieux gérer les attentes pour évaluer la performance des campagnes
Pour ceux qui postent du contenu sur les réseaux sociaux, c’est important de comprendre à partir de quel moment on peut commencer à mesurer la performance. Si on évalue la performance trop tôt, on risque de ne pas avoir de lecture précise de ce qui se passe.
Tester différentes façons d’augmenter la durée de vie de ton contenu
Lorsqu’on comprend la durée de vie du contenu sur les réseaux sociaux, ça aide à mieux anticiper comment et surtout quand mettre en œuvre des tactiques pour étendre cette durée. Par exemple, si la durée de vie d’une publication sur Facebook est de 10 heures, alors, on peut envisager de promouvoir cette publication à partir de la 11ème heure, une fois qu’on a maximisé l’engagement organique de cette publication.
Mieux calibrer la fréquence à laquelle tu postes par jour
Enfin, comprendre la durée de vie de tes publications t’aide à déterminer une fréquence de publication. Poster trop fréquemment risque d’irriter tes followers. Il y a aussi le risque que tu épuises tes idées de contenu plus rapidement. En définitive, trop souvent peut diluer ton engagement et la taille de ton audience.
La durée de vie du contenu par réseau social
Les données suivantes ont été compilées par Smarther. C’est important de mettre ces données en contexte avec les données sur ce qui se passe chaque minute sur Internet.
On en conclu que nous partageons un nombre d’information important sur les réseaux sociaux. Ensuite, la durée de vie du contenu varie énormément d’une plateforme à l’autre. Ceci est dû au fait que chaque réseau social a des objectifs, des fonctionnalités et une utilisation spécifiques.
La façon dont on utilise Twitter est fondamentalement différente de celle de Facebook. Et par conséquent, on en consomme pas le contenu de la même manière.
Snapchat : le roi du contenu éphémère
C’est avec Snapchat qu’on a commencé à réellement utiliser le contenu éphémère sur les réseaux sociaux. La plateforme a été bâtie autour d’un concept : partager des Snaps de 10 secondes ou moins, qui sont accessibles pendant un maximum de 24h. C’est donc normal que la durée de vie du contenu soit de 10 secondes à 24 heures.
Twitter : le roi du temps réel
Les choses vont super vite sur Twitter. Cette plateforme a été conçue pour partager du contenu en temps réel. Les internautes l’utilisent beaucoup pour s’informer de l’actualité et parler d’évènements en direct.
La durée de vie du contenu sur les réseaux sociaux a des limites
Les données que je viens de partager ont été amplement partagées sur le web depuis 2017. Cependant, je voulais porter ton attention sur plusieurs limites.
Difficile de retracer la méthodologie utilisée
Beaucoup de sites web ont partagé les mêmes données. Cependant, personne n’a vraiment expliqué la méthodologie qui a été utilisée pour les compiler. On ne sait pas :
- combien de publications et de comptes ont été analysés.
- qu’est-ce qu’on entend par la « durée de vie » du contenu.
Je t’ai dit au début de cet article que cette information provient d’un article de Smarther qui date de 2017. Elle a été reprise par Statistica en 2018 et par beaucoup d’autres sites web depuis.
J’ai défini au début de cet article ce que j’entends par « durée de vie » :
La durée de vie du contenu fait référence au temps moyen pendant lequel ton contenu apparait sur le fil d’actualité de tes abonnés sur les réseaux sociaux.
Nadine Tchepannou
Mais techniquement, c’est difficile de traduire cela en critères quantifiables. En effet, le temps que les utilisateurs passent sur les réseaux sociaux, la quantité de contenu qu’ils lisent, le nombre de comptes qu’ils suivent et surtout le nombre de fois qu’ils se connectent est très différent d’une personne à l’autre. Pourtant, ces facteurs ont un impact très important sur l’apparition d’une publication sur leur fil d’actualité.
Les algorithmes changent souvent
Depuis la parution de l’article de Smarther, les algorithmes des réseaux sociaux ont beaucoup changé. Comme on en a déjà parlé, ces algorithmes s’éloignent des feeds chronologiques pour aller vers des feeds qui tiennent compte des intérêts des utilisateurs, des affinités entre les utilisateurs, de la pertinence du contenu ainsi que le niveau d’engagement sur les publications. C’est pourquoi une publication peut encore être pertinente des heures après sa publications. La pertinence d’une publication ne dépend pas seulement du temps écoulé entre le moment où on la poste et celui où l’audience la voit. Il y a d’autres facteurs qui rentrent en jeu.
Combien de fois ça t’es arrivé de voir une publication Instagram ou un Tweet qui date d’il y a plusieurs heures et même de plusieurs jours ? Ça m’arrive souvent pour les publications des comptes avec lesquels j’ai beaucoup d’affinité.
Plus qu’un indicateur de pertinence, il faut penser potentiel viral
Plus que de penser à la durée de vie comme étant un indicateur de la pertinence d’une publication, il faut cependant y penser comme un potentiel viral. Par conséquent, il faudrait plutôt utiliser ces données comme un indicateur de départ pour te donner une idée du temps moyen qu’il faut attendre avant de décider si une publication a fonctionné ou pas.
Si pendant cette « durée de vie », la publication a beaucoup de traction, alors ça te donne une idée qu’elle crée de la valeur pour le public et peut potentiellement devenir virale. Si au-delà de cette période tu n’as pas eu de traction, alors, il faut ajuster la qualité du contenu et utiliser la méthode CHIDI pour optimiser les prochaines publications.
Un indicateur pour déterminer la fréquence de publication
Enfin, c’est aussi un bon point de départ pour déterminer combien de fois tu pourrais poster sur chaque réseau social. Je parle ici de point de départ parce qu’en bout de ligne, chaque audience est différente et c’est à force de tests que tu détermines la fréquence qui est la mieux adaptée pour ton audience.
La fréquence optimale est celle qui te permet de maximiser l’engagement sans mettre trop de pression sur la création de contenu.
Dans le prochain tutoriel, on va discuter d’une part importante : les méthodes possibles pour augmenter le potentiel viral des publications sur les réseaux sociaux.
En conclusion :
Plutôt que de parler de durée de vie d’une publication, il vaut mieux parler de potentiel viral. Ce potentiel est un point de départ qui t’aide à :
- déterminer une fréquence de publication pour ton audience.
- identifier assez rapidement les publications qui fonctionnent le mieux.
- mettre en œuvre des moyens pour augmenter la durée de vie de tes publications.