Nous avons déjà parlé de l’algorithme Facebook, c’est-à-dire des règles que la plateforme suit pour déterminer quelles publications les fans de ta page voient dans leur fil d’actualité. Nous avons aussi parlé de tactiques que tu peux mettre en place pour augmenter la visibilité de tes publications sur cette plateforme. Aujourd’hui, nous allons discuter des raisons pour lesquelles Facebook réduit la visibilité de certaines publications.
Contenu de l’article
Avant de parler des raisons pour lesquelles Facebook réduit la visibilité de certaines publications sur sa plateforme, parlons d’abord des raisons qui poussent Facebook à surveiller la qualité des publications qu’on poste sur Facebook.
Les défis auxquels Facebook fait face
Les derniers changements à l’algorithme Facebook sont le résultat de plusieurs défis auxquels la plateforme a fait face au cours de dernière années.
La nécessité de proposer du contenu de qualité
En 2016, j’ai effacé l’application Facebook de mon téléphone parce que je n’en pouvais plus de voir des publicités et des publications non pertinentes apparaitre dans mon fil d’actualité. Et il semble que je ne sois pas la seule. Au cours des dernière années, Facebook a vu ses utilisateurs migrer vers d’autres réseaux sociaux tels qu’Instagram, Snapchat ou TikTok. Il était donc devenu impératif de revoir la qualité du contenu proposé pour continuer à fidéliser ses utilisateurs et en attirer de nouveaux.
En effet, le temps moyen passé sur Facebook a baissé de 3 minutes. Et selon eMarketer, la tendance devrait continuer dans le futur.
Facebook n’a donc pas le choix d’effectuer une vigie continuelle de la qualité du contenu qu’on partage sur sa plateforme.
La lutte contre le spam
Par ailleurs, au cours des dernières années, Facebook a été victime de sa popularité et a attiré beaucoup d’opportunistes tels que les « moulins à contenus » qui se font de l’argent en redirigeant du trafic vers leur site web.
Comme si ça ne suffisait pas, Facebook a aussi été victime de la montée en puissance des faux influenceurs, des spammeurs et même des hackers sur sa plateforme. Tous veulent rejoindre un maximum de personnes et générer du trafic vers leur site internet et Facebook est un excellent endroit pour trouver leurs victimes.
Pour te donner une idée de l’importance du problème, au cours du premier trimestre 2019, Facebook a effacé 2,2 milliards de faux comptes avant qu’ils ne puissent créer un compte sur sa plateforme. Ce qui représente autant de faux comptes que l’ensemble des utilisateurs de la plateforme.
C’est essentiellement l’algorithme anti-spam qui les ont intercepté avant qu’ils ne déversent des millions de contenus non pertinents sur la plateforme.
Combattre les fake news
Le 30 juin 2020, Facebook a mis à jour son algorithme pour les nouvelles (actualité) qui sont partagées sur sa plateforme. Cette mise à jour a pour principal objectif de combattre les fake news puisqu’en 2019, Facebook a beaucoup favorisé leur propagation. Cette tendance s’est avérée problématique car, de plus en plus d’internautes utilisent les réseaux sociaux comme source d’information. Facebook, en tant que réseau social le plus utilisé, ils se devaient d’investir dans la lutte contre la désinformation.
Pour toutes ces raisons, Facebook analyse maintenant toutes les publications pour voir celles qui envoient des signaux négatifs afin de réduire leur visibilité ou tout simplement les supprimer.
La section suivante te présente les signaux dont cet algorithme tient compte pour pénaliser des publications et ainsi réduire leur visibilité sur Facebook.
Les signaux négatifs envoyés par les Pages Facebook
La première chose que tu dois t’assurer de faire est de t’assurer que ta page Facebook soit complète. Par conséquent que :
- l’administrateur de la page soit actif sur la plateforme et que son identité soit vérifiée.
- la page a un nom d’utilisateur personnalisé et non celui donné par défaut par Facebook.
- tu aies ajouté un minimum du contenu (page de couverture, photo de profil, informations sur la page etc.)
- tu postes à une fréquence régulière
- etc.
Signaux pour réduire la visibilité du contenu problématique sur Facebook
C’est essentiel que tu connaisses les signaux qui poussent Facebook à pénaliser le contenu problématique . En tant que créateur de contenu, tu dois absolument éviter d’envoyer ces signaux à Facebook pour ne pas pénaliser la portée de tes publications.
Voici entre autres quelques signaux dont Facebook tient compte pour déterminer quel contenu ne pas prioriser dans le fil d’actualité de ses utilisateurs :
Le contenu qui viole les termes et conditions de Facebook
Tout utilisateur de Facebook doit prendre connaissance des standards de la communauté. Ces standards expliquent les types de contenu et comportement sont interdits sur Facebook. En tant que créateur de contenu, tu es responsable de ce que tu publies et tu dois te conformer à ces standards. Facebook va pénaliser, voire supprimer toute publication (ou page) qui :
- publie du contenu avec de la nudité ou à caractère sexuel
- viole les droits d’auteurs
- fait l’apologie de la haine et de la violence
- publie du contenu indésirable
- usurpe l’identité
- etc.
Les publications qui contribuent à la propagation des Fake News
Facebook utilise plusieurs critères pour identifier les fake news. Principalement, ils ont recours à des partenaires de vérification d’informations tiers qui s’assurent que les faits présentés dans les publications Facebook sont réels.
Par ailleurs, Facebook identifie aussi les fake news :
- grâce aux commentaires des internautes
- après une analyse poussée du contenu
- en vérifiant le contenu des récidivistes
Les pièges à clics (click bait en anglais)
Voici la définition d’un piège à clic selon Facebook :
On parle de piège à clic lorsqu’un éditeur publie un lien dont le titre encourage les utilisateurs à cliquer pour en voir plus, sans leur donner suffisamment d’informations sur ce qui les attend. Le piège à clic occulte intentionnellement des informations essentielles ou exagère certains détails d’une actualité pour lui donner une importance qu’elle n’a pas. Ce procédé attire l’attention des visiteurs et les incite à cliquer sur un lien, mais ils reviennent finalement rapidement au fil d’actualité.
Facebook
Pour combattre ce problème, Facebook analyse les publications qui ont un nombre disproportionné de clics sur les liens sortants comparé à d’autres types de publications.
Facebook sanctionne les pages qui partagent ce type de publications :
Les Pages ou domaines qui publient régulièrement des pièges à clic feront l’objet de restrictions. Leur diffusion sera restreinte et leurs publications apparaîtront plus bas dans les fils d’actualité.
La suppression des pièges à clic n’inversera pas les restrictions, toutefois le fil d’actualité continuera d’apprendre sur la durée. Lorsqu’une Page cesse de publier des pièges à clic, ses publications ne sont plus affectées par ce type de classement.
Facebook
Voici un exemple de contenu que Facebook considèrerait comme un piège à clic. Evite de le faire.
Le contenu qui représente des pièges à l’interaction (engagement bait en anglais)
Une incitation à l’interaction est une stratégie souvent utilisée pour pousser les internautes à interagir par des mentions J’aime, partages, commentaires et identification etc., afin d’augmenter la portée d’une publication dans le fil d’actualité.
Il s’agit de publications telles que « identifie les gens qui doivent voir ce post », « réponds par ou par non », « partage cette publication avec 10 personnes pour gagner un iPad » etc. Ce genre de publications sont interdites par Facebook car souviens-toi qu’ils veulent promouvoir des interactions authentiques.
Les publications qui partagent des solutions miracles aux problèmes de santé
Toujours dans l’optique de présenter du contenu de qualité et véridique, Facebook interdit la publication de contenu sensationnel dans le domaine de la santé et du bien-être. Par conséquent, il ne faut pas promouvoir de médicaments miracles qui exagèrent souvent leur efficacité.
Par exemple, les publications sur les pilules de perte de poids miracles ou de potions de grand-mère pour soigner des maladies chroniques ne vont tout simplement pas bien fonctionner sur Facebook.
Les publications qui partagent des liens vers des expériences web de mauvaise qualité
Les publications qui renvoient les utilisateurs vers des sites internet dont l’expérience web est médiocre apparaissent en bas du fil d’actualité. Par expérience médiocre, Facebook entend entre autres :
- les sites qui ne sont pas optimisés pour les mobiles
- ceux avec trop de publicités ou de popups
- ceux dont le contenu est de mauvaise qualité.
Facebook dispose de plusieurs outils tels que le taux de rebond sur ces pages ou encore le temps moyen que ses utilisateurs passent sur le site internet en question.
Facebook fait aussi des recommandations pour améliorer l’expérience des internautes provenant de sa plateforme. Il faut éviter :
- d’afficher du contenu à caractère sexuel, choquant, malveillant ou mensonger sur la page de destination.
- d’afficher un nombre important de publicités et se tenir loin de celles qui nuisent à l’expérience utilisateur.
- d’utiliser des images mal cadrées ou trop petites
- de proposer du contenu qui apporte une véritable valeur ajoutée.
Tu peux visiter cette page pour en savoir plus sur les recommandations de ce qu’il ne faut pas faire sur les pages d’atterrissage que tu promeus sur Facebook.
Le contenu qui induit les utilisateur en erreur
Le sixième type de contenu que Facebook pénalise sur sa plateforme est celui qui dissimule des informations, promeut du contenu mensonger ou enfin, des publications qui amènent l’internaute sur du contenu totalement différent que ce qui a été annoncé.
Facebook recommande de ne pas :
- Créer des images avec de faux boutons comme des boutons de lecture ou de notification.
- Manipuler les liens pour que leur description ne coïncide pas avec le contenu de destination.
- Publier des images en boucle, des sondages, etc.
Le manque d’originalité du contenu
Le contenu publié sur Facebook doit apporter une valeur unique à ses audiences.
Facebook
Par conséquent, ils pénalisent les publications et les pages qui partagent :
- du contenu qui ne leur appartient pas
- du contenu qui a d’abord été posté ailleurs que sur Facebook
- enfin, cette catégorie touche aussi le contenu que tu publies qui viole les droits d’auteur.
Selon Facebook, tu ne peux pas :
- créer une page dont le seul objectif est de publier des vidéos d’autres pages ou d’autres sources.
- partager du contenu qui existe déjà ailleurs sur Facebook et pour lequel tu n’as pas contribué à la création.
- monétiser du contenu dont tu n’es pas l’auteur.
Conclusion
En définitive, L’objectif majeur de Facebook est de proposer du contenu de qualité pour acquérir de nouveaux utilisateurs, fidéliser les utilisateurs existants et augmenter le temps que ces derniers passent sur sa plateforme. Par conséquent, ils vont promouvoir du contenu unique, de qualité et qui contribue à une communication transparente et authentique entre les utilisateurs. C’est pourquoi, ils vont pénaliser tout qui ne crée pas de valeur.
